Assurance santé : les dépassements d'honoraires s'envolent

Publié le 23/05/2011

Le dépassement moyen représente 2,5 milliards d’euros
 
L’an dernier, un médecin sur quatre travaillait en secteur 2, « secteur conventionné à honoraires libres » où les tarifs sont libres et fixés par le praticien avec « tact et mesure » si l’on en croit l’Assurance maladie. Ils étaient aussi quatre spécialistes sur dix (hors médecine générale). 
D’après l’Assurance maladie :
• 85 % des chirurgiens exercent aujourd’hui en secteur 2
• 50 % des ORL, des ophtalmologistes et des gynécologues
• moins de 20 % des radiologues, pneumologues ou cardiologues
Corrélativement, le niveau des dépassements d’honoraires a augmenté de manière tout à fait sensible. Le dépassement moyen est effectivement passé de 25 % à 54 % du tarif opposable entre 1990 et 2010. Sous ces pourcentages se cache un montant total de 2,5 milliards d’euros.
 
Le secours du secteur optionnel ?
Pour remédier à cet état de fait, l’Assurance maladie a évoqué la mise en œuvre du secteur optionnel. Le secteur optionnel ? Il permet la prise en charge par les mutuelles santé de compléments d’honoraires maîtrisés en échange d’engagement de transparence et de qualité des professionnels de santé.
D’après Philippe Cuq, coprésident de Le Bloc, syndicat majoritaire chez les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens, les tarifs de remboursement de la Sécurité sociale aux chirurgiens pour leurs actes n'ont que très peu évolué en 30 ans. Or, le coût de la pratique professionnelle, et notamment des nouveaux appareils de haute technologie, a fortement progressé.
Il déclare ainsi : « On nous a laissés avec des tarifs bloqués, on nous a dit ‘continuez avec le secteur 2 avec des compléments d'honoraires’ et maintenant tout le monde s'en plaint. Malheureusement ils (ndlr : les dépassements) sont là, ils répondent à un besoin économique et si on n’avait pas eu le secteur 2 en chirurgie, cela aurait été une catastrophe pour la santé publique car on a maintenu un niveau qualitatif extraordinaire en France ; tout cela il faut le prendre en compte ».
Si cet épineux problème ne trouve pas de réponse dans le cadre des négociations conventionnelles, il appartiendra à la classe politique de trancher la question.
 
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Source : L’Argus de l’Assurance
 
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Article rédigé par David Quadrado