Assurance santé : hausse des IVG chez les mineures
Publié le 15/03/2011
Depuis sa promulgation le 17 janvier 1975, la loi Veil qui autorise les Interruptions Volontaires de Grossesse sous certaines conditions a fait vivre les débats. Même si aujourd’hui cet acte de soin est « entré dans les mœurs », on constate avec regret que les adolescentes y ont de plus en plus recours. Est-ce dû au manque de prévention ou à l’absence de contraception ?
Assurance santé : l’IVG en quelques chiffres
Les adolescentes ont donc de plus en plus souvent recours à cet acte non anodin que représente l’IVG. Alors qu’au début des années 2000 les jeunes filles de moins de 18 ans y ayant eu recours étaient 11 000, elles seraient aujourd’hui 15 000, soit une augmentation d’environ 22%.
En 2009, 227 000 femmes, tout âge confondu, ont pratiqué une IVG.
Assurance santé : favoriser avant tout la prévention et l’information
Le professeur Nisand, gynécologue obstétricien à l’hôpital de Strasbourg constate lors d’une interview menée par Europe 1, le manque d’information et de prévention. Selon lui, cette forte augmentation au recours de l’IVG est due en partie à la non-gratuité de la pilule pour les jeunes filles. D’après lui : « Il y a une aberration : l’IVG est anonyme et gratuite pour les mineures, la pilule du lendemain est anonyme et gratuite pour les mineures mais la pilule contraceptive, non... ».
En termes de prévention, le problème semble venir également des écoles qui ne suivent pas la loi de 2001, obligeant les établissements à prodiguer des cours d’éducation sexuel dès la 6ème. Malheureusement, « elle n’est appliquée nulle part en France » constate amèrement le professeur Nisand.
La moitié des femmes interrogées lors d’un sondage Opinion Way confirment le manque d’information autour de l’IVG. Outre le manque d’information, les concernés déplorent les tarifs de l’IVG qui ne cessent d’augmenter.
Source : europe1.fr
Article rédigé par Stéphanie Robert
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