Les femmes conductrices de deux-roues discriminées
Publié le 23/06/2011
Seulement 7 % de réponses positives
Si l’on en croit une chercheuse du CNRS, les entreprises apparaissent plus réticentes à embaucher une femme qui conduit un deux-roues qu’une utilisatrice des transports en commun.
Cette personne a effectivement répondu à 300 annonces pour des postes à responsabilité ouverts aux femmes titulaires d’un Bac+5. À chaque fois, le CV était identique à l’exception de la mention relative à l’utilisation de la moto. Ainsi, le taux de réponses positives atteint 12 % pour les femmes qui utilisent les transports publics et dégringole à 7 % pour les amatrices de deux-roues.
L’image trop rebelle de la moto
Pourquoi cette différence de 5 % selon le mode de transports ? Tout est ici affaire de symboles. Les femmes conductrices de motos sont perçues comme masculines, indépendantes et autonomes ou comme disposant d’un caractère bien (trop ?) trempé.
Les entreprises craignent donc très clairement l’aspect potentiellement atypique de ces candidates. En revanche, chez les hommes, l’usage de la moto ne semble constituer à aucun moment un facteur discriminant.
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Article rédigé par David Quadrado